film de Yvon Lemmens et Colette Braeckman,
Dans le cadre du "week-end du doc" cette coproduction RTBF et Amnesty international, sera projeté au PHARE le 16 novembre, à 20 h et suivi d'un débat avec débat avec Yvon Lammens, cinéaste réalisateur, Colette Braeckman, journaliste écrivain et Philippe Hensmans, directeur de Amnesty international Belgique francophone
voici la présentation du film, rédigé lors sa diffusion à la RTBF
Kamituga n'est qu'à 180 km de Bukavu mais ressemble au bout du monde. La route est coupée, seuls de petits porteurs desservent, plusieurs fois par jour, cette ville minière où durant les années de guerre, aucun Européen n'osa s'aventurer. Jadis, le site fut l'un des sièges d'exploitation de la Sominki, Société minière du Kivu, qui exploitait la cassitérite, d'où l'on tire l'étain, et l'or, objet d'éternelles convoitises.
Yvon Lammens et Colette Braeckman ont connu Kamituga au temps de sa prospérité, voici 25 ans, lorsque la Sominki, principal employeur de la région, assurait à ses travailleurs logement, écoles, soins de santé, même dans les périodes difficiles où les cours de l'étain s'effondraient.
A plusieurs reprises, ils y sont retournés, retrouvé les mêmes interlocuteurs et filmé l'évolution du site. Même si Sominki a été dissoute, les installations pillées, les cartes géologiques volées et si la société canadienne Banro est devenue propriétaire des installations après de pénibles différends avec le pouvoir de Kinshasa, les travailleurs se souviennent toujours avec nostalgie de la société mère et tous aspirent à son impossible retour.
Retracer l'histoire de Kamituga, c'est revenir aux sources de la guerre: rappeler les appétits des sociétés minières, la convoitise du voisin rwandais et de ses alliés locaux, la faiblesse et les contradictions du pouvoir de Kinshasa, la résistance des travailleurs abandonnés, où les mineurs d'hier se sont transformés en «artisans» c'est-à-dire en creuseurs et sont soumis aux ponctions des chefs de guerre qui contrôlent le site. Kamituga, c'est le Congo en miniature : des infrastructures abandonnées, la débrouille du petit peuple, le travail des creuseurs et le sort des femmes: le jour, elles broient à la main les pierres ramenées de la mine et la nuit, elles livrent leurs corps à leurs protecteurs.. . L'histoire de Kamituga illustre aussi, par le petit bout de la lorgnette, la loi d'airain d'une économie mondialisée: comment une société minière americano-canadienne a pu, après une modeste mise de fonds, (trois millions et demi de dollars), mettre la main sur les sites les plus rentables légués par la Sominki et abandonner à un Etat congolais inexistant le soin de régler le passif social, c'est-à-dire les arriérés de salaires de 6000 travailleurs livrés à eux-mêmes...
Rappelant le passé et l'histoire, traçant la chronique du présent, Yvon Lammens et Colette Braeckman ont aussi tenu à donner un large écho aux voix de ces oubliés de la forêt, ces gens de Kamituga pillés, exploités, menacés, mais qui ont continué à leur manière, à résister, à espérer et même à préparer un avenir meilleur, où l'agriculture reprendra ses droits, où les élections auront permis à tous de faire leurs choix...
Renseignements pratiques :
projection-débat : le 16 novembre, à 20 h - snack congolais - gratuit - réservation souhaitée à uccle.lephare@yahoo.fr ou 02 374044
mercredi 30 octobre 2013
lundi 7 octobre 2013
l'Inde et la non-violence : M.K. Gandhi
L'Inde est-elle la patrie de la non-violence ? Ceux qui suivent
l'actualité indienne répondront certes par la négative. Loin
d'être un havre de paix, le continent indien est traversé par de
multiples et sanglants conflits communautaires et interethniques,
sans compter la criminalité et la violence sexiste qui font la une
de la presse. Pourtant, la non-violence reste étroitement liée à
l'image qu'on se fait de la culture indienne. Une figure historique
de premier plan incarne l'éthique non-violente au point d'en devenir
en quelque sorte le modèle : il s'agit de Mohandas K. Gandhi.
La non-violence gandhienne peut être considérée à la fois comme une éthique et comme une tactique au service de l'émancipation anticoloniale. Sans prétendre en faire une analyse historique ou politique, en voici les principaux concepts
Il ne faut donc pas en conclure que tous les hindous sont
non-violents, même si nombre d'entre eux pratiquent le végétarisme.
On ne saurait confondre l'ahimsa avec un pacifisme social ou
politique : il s'agit surtout d'une éthique, une attitude de
"non-volonté" de nuire qui n'empêche pas la caste
Kshatriya (celle des rois, nobles et des chefs de guerre )
d'accomplir leur fonction militaire.
Gandhi dont l'éducation est fortement occidentalisée, bien que sa mère fut une dévote vishnouiste, accède aux textes sacré de l'hindouisme à travers des adeptes de la théosophie. C'est donc une à lecture fortement influencée par le syncrétisme religieux des théosophes qu'il se livre.
Ce qui l'amène considérer que son engagement concerne toute l'humanité. Issu de la caste des marchands, Gandhi se préoccupe du sort des intouchables qu'il considère comme "fils de Dieu". Sa non-violence, qu'il adopte radicalement comme discipline personnelle, n'est pas absolue : il préfère la violence, mise au service des opprimés, à la lâcheté ou à l'impuissance. Elle n'est pas non plus une forme purement individuelle d'ascétisme, mais aussi une pratique sociale qui s'exprime dans le "satyagraha" ou "la force née de la vérité", autrement dit la lutte concrète pour abolir la violence dans le monde.
Concrètement la lutte non-violente prend les formes suivantes :
- non-coopération : qui repose sur le constat que tout pouvoir injuste tire sa force de l'assentiment passif des dominés. La non-coopération retire cet assentiment, fragilisant ainsi le pouvoir
- désobéissance civile : c'est à dire le non-respect des lois injustes mais assorti de l'acceptation délibérée de la sanction.
La non-coopération se concrétisa, en Inde, par le boycott de l'économie anglaise. Pour Gandhi, l'inde doit se suffire à elle-même, son développement économique doir reposer sur uniquement sur les ressources locales, et en particulier sur les artisans et les paysans. Dès lors, il refuse tout produit industriel importé par les Anglais exhortant ses adeptes à se vêtir du khadi traditionnel, de préférence tissé par eux-mêmes, plutôt que les vêtements importés de Grande-Bretagne. Sa position anti-industrielle n'est pas dictée par une technophobie irrationnelle, comme on a pu le croire, mais par une vision à long terme d'un développement progressif durable et autocentré.
La "marche du sel", depuis Ahmedabad vers Dandi où des milliers d'Indiens se joignent à une marche de 400 km vers la mer afin de ramasser leur propre sel, est une réponse au monopole colonial de la production et de la commercialisation fortement taxée du sel. Ce geste, hautement symbolique, signifie sans équivoque le refus de l'autorité coloniale. Cette campagne avait pour fonction de structurer le mouvement d'indépendance, de la canaliser aussi car, impatientes, de nombreuses voix s'élevaient en faveur de la rébellion armée.
Au plus fort de la guerre mondiale, le congrès national indien lance la campagne "Quit India" ou Gandhi encouragea les militants à agir comme s'ils appartenaient à une nation indépendante et ne plus suivre les ordres des britanniques, et à refuser, entre autre, toute participation à l'effort de guerre britannique. La répression massive ne fit qu'accentuer le mouvement et à susciter des émeutes. La campagne "Quit India" accentua cependant les divergences entre hindous et musulmans. Ces derniers, favorables à la partition de l'Inde promise aux Musulmans par les Anglais, se montraient plus réticents à participer à cette campagne de désobéissance civile.
La non-violence gandhienne peut être considérée à la fois comme une éthique et comme une tactique au service de l'émancipation anticoloniale. Sans prétendre en faire une analyse historique ou politique, en voici les principaux concepts
Ahimsa : ne pas nuire
Le terme "ahimsa" désigne en Inde un refus de nuire à tout être vivant, quelqu'il soit. Cette éthique est une condition de la libération spirituelle menant au nirvana. Assumée par les brahmanes et par les adeptes du jaïnisme, cette non-violence repose sur la conscience de l'unité de tous les êtres dans un univers infini au devenir cyclique.
Gandhi pratiqua l'hindouisme
toute sa vie et voyait dans toutes les religions autant de chemins
possibles pour atteindre la Vérité. Il puisait son inspiration
dans la Bhagavad Gîta .
Cet épisode du Mahâbhârata est un
des écrits fondamentaux de l'Hindouisme. Il est considéré comme un
« abrégé de toute la doctrine védique »
Au début de la grande guerre entre les Pandavās, et les Kauravās. Arjuna, un des cinq Pandavas et
Krishna - qui se fait le cocher du char d'Arjuna afin de le mener au
combat - sont sur le champ de bataille de Kurukshetra entre les deux
armées prêtes à combattre. Arjuna doit annoncer le début des
combats mais, voyant des amis et des parents dans le camp opposé, il
est désolé à la pensée que la bataille fera beaucoup de morts
parmi ses proches, oncles , cousins . Il se tourne alors vers Krishna
pour exprimer son dilemme et demander conseil. En réponse, Krisha
explique que tout être est lié par son destin (karma) et que pour
accomplir son devoir dans la sérénité, il doit se détacher des
objectifs poursuivis, être indifférent au succès ou à l'échec de
son action. Ce renoncement permet d'échapper au samsāra,
le cycle des renaissances. En clair, le guerrier peut parfaitement,
dans ce cadre éthique, mener le combat, puisque sa position sociale,
destin déterminé par le cycle des renaissances, l'y oblige mais il
devra se détacher moralement des buts poursuivis et discipliner son
esprit et son corps afin de se libérer des passions.
Gandhi dont l'éducation est fortement occidentalisée, bien que sa mère fut une dévote vishnouiste, accède aux textes sacré de l'hindouisme à travers des adeptes de la théosophie. C'est donc une à lecture fortement influencée par le syncrétisme religieux des théosophes qu'il se livre.
Ce qui l'amène considérer que son engagement concerne toute l'humanité. Issu de la caste des marchands, Gandhi se préoccupe du sort des intouchables qu'il considère comme "fils de Dieu". Sa non-violence, qu'il adopte radicalement comme discipline personnelle, n'est pas absolue : il préfère la violence, mise au service des opprimés, à la lâcheté ou à l'impuissance. Elle n'est pas non plus une forme purement individuelle d'ascétisme, mais aussi une pratique sociale qui s'exprime dans le "satyagraha" ou "la force née de la vérité", autrement dit la lutte concrète pour abolir la violence dans le monde.
Satyagraha : "force de la vérité"
Cette transposition sociale de l'éthique non-violence fait problablement l'originalité de la démarche gandhienne. Gandhi comptait beaucoup sur la capacité de persuasion induite par l'acceptation de la souffrance résultant de la non-rétorsion au mal subi mais cet idéalisme est charpenté par un sens tactique aigu.Concrètement la lutte non-violente prend les formes suivantes :
- non-coopération : qui repose sur le constat que tout pouvoir injuste tire sa force de l'assentiment passif des dominés. La non-coopération retire cet assentiment, fragilisant ainsi le pouvoir
- désobéissance civile : c'est à dire le non-respect des lois injustes mais assorti de l'acceptation délibérée de la sanction.
La non-coopération se concrétisa, en Inde, par le boycott de l'économie anglaise. Pour Gandhi, l'inde doit se suffire à elle-même, son développement économique doir reposer sur uniquement sur les ressources locales, et en particulier sur les artisans et les paysans. Dès lors, il refuse tout produit industriel importé par les Anglais exhortant ses adeptes à se vêtir du khadi traditionnel, de préférence tissé par eux-mêmes, plutôt que les vêtements importés de Grande-Bretagne. Sa position anti-industrielle n'est pas dictée par une technophobie irrationnelle, comme on a pu le croire, mais par une vision à long terme d'un développement progressif durable et autocentré.
La "marche du sel", depuis Ahmedabad vers Dandi où des milliers d'Indiens se joignent à une marche de 400 km vers la mer afin de ramasser leur propre sel, est une réponse au monopole colonial de la production et de la commercialisation fortement taxée du sel. Ce geste, hautement symbolique, signifie sans équivoque le refus de l'autorité coloniale. Cette campagne avait pour fonction de structurer le mouvement d'indépendance, de la canaliser aussi car, impatientes, de nombreuses voix s'élevaient en faveur de la rébellion armée.
Au plus fort de la guerre mondiale, le congrès national indien lance la campagne "Quit India" ou Gandhi encouragea les militants à agir comme s'ils appartenaient à une nation indépendante et ne plus suivre les ordres des britanniques, et à refuser, entre autre, toute participation à l'effort de guerre britannique. La répression massive ne fit qu'accentuer le mouvement et à susciter des émeutes. La campagne "Quit India" accentua cependant les divergences entre hindous et musulmans. Ces derniers, favorables à la partition de l'Inde promise aux Musulmans par les Anglais, se montraient plus réticents à participer à cette campagne de désobéissance civile.
Le
Congrès national indien était aussi traversé de contradictions
internes : Subhas Chandra Bose leader politique de
Indian Independence League, une des composantes politiques du Congrès
national indien, n'était pas partisan de la non-violence et
sympathisait avec les forces de l'axe. Jawaharlal Nehru quant
à lui, avait une vision socialiste, progressiste et moderniste de
l'Inde, prônant son industrialisation sur le modèle des plans
quinquennaux soviétiques. La Ligue musulmane était encouragée par
les Britanniques
dans sa volonté de créer un état musulman séparé et bien qu'elle
participa activement à la lutte du Congrès national indien, il
obtint la partition de l'Inde et la création de l'état pakistanais,
au prix d'une séparation douloureuse de la population.
Par ailleurs, si les hagiographes de
Gandhi attribuent à la stratégie non-violente le succès de
l'indépendantisme indien, l'analyse historique oblige à des
conclusions plus nuancées. Le nationalisme hindou avait
historiquement une composante armée non négligeable et par
ailleurs, la guerre mondiale 40-45 avait diminué affaibli l'empire
britannique et diminué la capacité des anglais à contrôler leurs
colonies.
La volonté de Gandhi d'unification de
l'Inde, réunissant en une seule nation hindous et musulman, irritait
les nationalistes hindous et ce fut l'un d'entre eux, Nathuram
Godse, lié au mouvement fascisant Hindu Mahasabha, qui
l'assassinat le 31 janvier 1948. Godse tenait Gandhi pour
responsable de la partition de l'Inde
et par là de son affaiblissement
Gandhi, un modèle pour l'Occident ?
La
pensée sociale et éconmique de Gandhi s'articule autour du concept
de "home rule" ou d'autonomie locale, qui implique un
modèle de développement autocentré, reposant sur les ressources
locales et adoptant une attitude critique à l'égard du modèle
occidental, industriel, mondialiste et capitaliste. L'importation en
Inde des produits manufacturés de Manchester avait réduit à la
famine des milliers d'artisans indiens. Sa critique repose aussi sur
une éthique du renoncement au désir exacerbé par la société de
consommation que les puissances occidentales imposent au monde.
Gandhi s'était
fait le défenseur des intouchables, sans caste exclus de tout
rapports sociaux avec les castes, mais il ne remettait pas en cause
la différenciation sociale inhérente aux castes, distinguant
simplement l'aspect sacré, selon la tradition hindoue, des quatre
castes traditionnels dit varna, de l'institution sociale, qui peut
être réformée, des catégories socio-professionnelles (jati) et
des interdits qui leur sont imposés. Ainsi Gandhi se révèle
beaucoup plus conservateur qu'on ne le pense généralement, sa
révolution étant essentiellement un retour à une forme ancestrale,
imaginée et idéalisée, de la société indienne. Le refus de la
technologie moderne, la valorisation de l'économie rurale et de
l'artisanat, la promotion de l'autonomie locale, celle des villages
et des communautés de base, au détriment des structures étatiques
centrales, va dans ce sens. Prônant un gouvernement fortement
décentralisé, la pensée politique gandhienne pourrait être proche
de l'anarchisme, visant une société démocratique non-violente
formée de villages fédérés.
La
non-violence gandhienne, appliquée à une politique de résistance
anticoloniale, ne fut pas sans influence sur les mouvements
nationalistes et indépendantistes du tiers-monde, elle n'est pas
sans influence sur le pacifisme occidental d'entre-deux-guerre et sur
divers mouvements sociaux : Martin Luther King, Nelson
Mandela, Steve Beko, Aung San Suu Kyi s'en s'ont réclamé. Romain
Rolland popularisa l'oeuvre de Gandhi en France.
Un peu avant la
guerre 40-45, Lanza del Vasto effectue un voyage aux Inde et y
rencontre Gandhi. Le récit de
cette rencontre se trouve dans son "Pélérinage aux
sources"...de retour en France, Lanza del Vasto s'attache à
fonder une communauté d'inspiration gandhienne - la communauté de
l'Arche - tout en développant une pensée s'inspirant clairement de
la non-violence gandhienne mais se rattachant à une vision
chrétienne teintée de traditionnalisme religieux.
Les mouvements pacifistes
et d'objection de conscience tirent se réfèrent aussi aux
techniques de résistance civile mises en oeuvre en Inde. Jean-Marie
Muller a théorisé ce mode d'action. La désobéissance civile fait
aussi l'objet de débat, dans le champ juridique comme en philosophie
politique. John Rawls consacre d'importants chapitres de sa "théorie
de la justice" à ce sujet.
Les
conceptions sociales de Gandhi préfigure aussi les critiques
radicales du productivisme industriel et les mouvements dits de
"décroissance" ou de "simplicité volontaire".
Sélection de quelques documents
oeuvre de Gandhi
- Autobiographie ou Mes expériences de vérité / M. K. Gandhi ; ; traduit d'après l'édition anglaise par Georges Belmont ; présentation et notes de Pierre Meile . - Paris : Presses Universitaires de France , 1964 - 921 GAN - disponible au PHARE et à Uccle Centre
Biographies
- Gândhî ou l'éveil des humiliés : biographie / J. Attali . - éd Fayard, 2007 - 921 GAN - disponible à Uccle-Centre et Homborch
- Gandhi athlète de la liberté / Catherine Clément. - Paris : Gallimard, 1989. - 921 GAN - disponible au PHARE (section adulte et jeunesse), à Uccle-Centre (section jeunesse)
- La vie du Mahâtma Gandhi / par Louis Fischer ; trad. de l'américain par Eugène Bestaux . - Paris : Pierre Belfond , 1983 . - 921 GAN - disponible au PHARE
- Ce que Gandhi a vraiment dit / Jean Herbert. - Verviers : Marabout, 1974.- (Marabout Université ; 250 ). - 140:92 GAN - disponible au PHARE
récits et témoignages
- Le pèlerinage aux sources / Lanza del Vasto. - Paris : Gallimard, 1980 . - (Folio;). - 91.0(540)
pour jeunes et enfants : en section jeunesse
- Gandhi & son temps / Marylène Bellenger ; direction artistique Daniel Vignat . - Paris : Fontaine : Mango , 1997 . - 921 GAN - disponible au PHARE et Uccle-Centre
- Gandhi / Rédacteurs en chef : Christopher Dobson et Jacques Lapeyre . - Trélissac : Chronique Dargaud , 2004 . - (chroniques de l'Histoire). - 921 GAN . - disponible à Homborch jeunesse
- Gandhi : une âme pour la liberté / par José Féron Romano et Judith Abehsera.- Paris : Hachette Jeunesse , 1998 . - (Le livre de poche. Jeunesse. Senior ; 656 ). - 921 GAN - disponible au PHARE, jeunesse.
- Gandhi : la liberté en marche / Irène Frain . - Boulogne : Timée , 2007 . - 921 GAN - disponible au PHARE, jeunesse
- Gandhi / Brigitte Labbé, Michel Puech ; illustrations de Jean-Pierre Joblin. - Toulouse : Milan , 2006. - (De vie en vie ; 20 )
- Après Gandhi : un siècle de résistance non violente / Paris : Editions du Sorbier , 2010. -
médiathèque : au Point culture
- GANDHI : film de ATTENBOROUGH, Richard - dvd - VG0823
- GANDHI - FIN D'UN EMPIRE - Série LES CHOCS DU SIÈCLE n° 5. - N/B. - HACHETTE, 1988. - VHS seulement : TH1415
- GRANDS DESTINS 1: APÔTRES DE LA PAIX: GANDHI, MARTIN L. KING - Roger COLOMBANI . - BFM, 1999. - CD audio : HD2110
- SATYAGRAHA : opéra de Philip GLASS - inspiré de la vie de Gandhi .- ARTHAUS MUSIK DVD, 1985. Enregistrement 1983.. - disponible en CD et en DVD : XG366K
sites web
les écrits de Gandhi (en anglais,
hindi ou gurajati ) sont disponibles en ligne à :
lundi 9 septembre 2013
l'Union indienne, mosaïque linguistique
Deuxième pays le plus peuplé au
monde, l'Inde compte plus de 1,2 milliard d'habitants... toute vision
unitaire de cette nation serait réductrice.
En effet, l'Inde est un immense
laboratoire de la la diversité ethnique et culturelle En témoigne
l'incroyable profusion des langues qui y sont pratiquées. Si l'Union
indienne reconnaît 22 langues dites constitutionnelles, on estime à
1600 le nombre de langues pratiquées, dont 398 sont officiellement
répertoriées... un grand nombre d'entre elles sont menacées et
disparaissent parfois sans que l'on s'en rende compte réellement.
40 langues sont parlées par plus d'un
million de locuteurs soit plus de 850 millions de personnes.
Autrement dit, un dixième des langues est parlée par la très
grande majorité de la population et 90 % des langues de l'Inde ne
sont utilisées que par 15 % des locuteurs indiens. On ne saurait
décrire en détail ici cette diversité linguistique - nous
renvoyons par exemple à l'excellent site mis en place par Jacques
Leclerc de l'Université de Laval (Québec) "l'aménagement linguistique dans le monde" - sinon pour n'en évoquer que quelques aspects.
En gros, il y a une première
subdivision nord/sud. Au Nord sont pratiquées les langues de la
famille indo-européenne - ou plus spécifiquement indo-iraniennes -
au Sud, les langues dites dravidiennes. En plus de ces deux familles,
on compte aussi les langues sino-tibétaines, pratiquées, on s'en
doute, dans les régions frontalières du nord : Népal, Bouthan,
Birmanie...et les langues langues austro-asiatiques (comme
le munda ou le nicobarais).
Pour comprendre cette disparité, il
faut remonter quelque 3500 ans... entre 1500 ans et 500 ans avant
notre ère, les peuples indo-iranien migrent vers l'Est, occupent
progressivement l'Iran puis le sous-continent indien, repoussant vers
le Sud les Dravidiens qui y vivaient. Les peuples de souche Mounda se
retrouvent isolés en quelques enclaves subsistant dans les États du
Nord-Est. Durant cette période, émergeant de la civilisation de
d'Indus, une des plus anciennes civilisations urbaines, se développe
la civilisation védique constituant le soubassement de la
philosophie et religions hindoue. C'est durant cette antiquité que
le système des castes se met en place. Au Ve siècle avant notre
ère, le bouddhisme et le jaïnisme surgissent comme des réformes
religieuses ascétiques et deviennent des religions indépendantes.
Les langues indo-iraniennes actuelles
sont issues du sanskrit, langue morte utilisée uniquement par les
brahmanes dans un contexte sacré. Les prakrits
en étaient les formes vulgaires mais elles furent la langue
littéraire des guerriers et des rois, parmi ces
langues, le pâli fut utilisé dans les textes fondateurs du
bouddhisme. C'est au cours du "moyen-âge indien" entre 500
et 1200 de notre ère, que se structurent les langues indiennes
modernes. On recense officiellement 21 langues indo-iraniennes. Cette
diversité a entraîné, au 19e siècle, avec le développement du
commerce et de l'administration centrale, la nécessité d'une langue
commune, l'hindoustani, permettant les échanges entre groupes
ethniques... cette langue est pratiquée aussi bien par les
hindous que par les musulmans, mais les tensions entre ces
communautés se répercutent sur le plan linguistique en
suscitant le clivage de l'hindoustani entre l'hindi - pratiquée par
les Hindous - et l'ourdou, langue de la communauté musulmane.
Grammaticalement, c'est la même langue mais l'écriture diffère :
l'alphabet dévanagari est utilisée en hindi tandis que l'alphabet
arabo-persan est utilisée en ourdou. La partition en 1947 de l'Inde
accentue le clivage entre les deux langues qui ont tendance à
évoluer en divergeant puisque progressivement les néologismes de
l'ourdou - langue officielle au Pakistan et co-officielles dans
certains états indiens - sont puisés dans les langues persanes,
tandis que les néologismes de hindi - langue officielle de l'Inde -
s'inspirent de l'ancestral sanskrit.
Pour mesurer l'impact de l'hindoustani
(et de l'hindi) il faut se rappeler que c'est la seconde langue
parlée, en terme de nombre de locuteurs, au monde, après le
Chinois. Les langues indo-iraniennes sont parlées, en Inde, par les
trois quart de la population. Les langues dravidiennes pourraient
faire office de parents pauvres, mais elles concernent un quart de la
population indienne : 214 millions de personnes. Usitées dans les
quatre États du sud de l'Inde (Kerala, Karnataka, Andra Pradesh et
Tamil Nadu) et au Sri Lanka, elles comportent une trentaines de
langues dont les plus importantes sont le tamoul, le kannada, le
telougou et le malayalam.
1600 langues, 398 officiellement
reconnues, 22 langues constitutionnellement reconnues, 30 langues
parlées par plus d'un millions de locuteurs, 122 langues parlées
par plus de 10,000 personnes, et plusieurs centaines de langues
isolées, mal connues et non reconnues, menacées par
l'uniformisation culturelle et sans statut officiel comme les langues
des aborigènes. Cette réalité incroyablement complexe se traduit
par une politique linguistique raffinée, mais qui marche pour ainsi
dire sur les charbons ardents des revendications et ressentiments
identitaires. 22 langues dites constitutionnelles, sont reconnues par
l'État fédéral et utilisées
dans l'administration. La Constitution précise que chaque État
choisit une ou plusieurs langues officielles pour son parlement, son
administration publique, ses cours de justice, l'enseignement et
l'affichage. Partout l'usage de l'anglais reste possible, même
lorsqu'il s'agit de communiquer entre États. En outre les États ont
leur propre politique linguistique et déterminent leurs propres
langues officielles Certains États conservent l'anglais, et
reconnaissent plusieurs autres langues.
En outre, il faut aussi garder à
l'esprit que les langues indo-iraniennes et dravidiennes s'écrivent
avec une douzaine d'alphabets différents
Dans la pratique les administrations
utilisent l'anglais ou l'hindi pour communiquer avec les autorités
centrales, et l'hindi et une ou plusieurs langues locales pour
communiquer avec les autorités locales ou avec la population,
souvent dans une formule dite "trilingue" : langue
maternelle locale/langue officielle (anglais/hindi)/langue officielle
régionale. Ce qui induit une priorité dans l'enseignement : langue
officielle régionale, hindi, puis l'anglais comme langue de
communication internationale. Cependant dans l'enseignement primaire,
les langues locales maternelles minoritaires sont protégées : leur
enseignement est obligatoire dès lors que 10 élèves sur 40 le
demandent.
Mais cette protection des langues
minoritaires est coûteuse, et beaucoup d'État, prétextant des
contraintes budgétaires, contournent ou négligent les
réglementations en vigueur et on peut considérer que nombre de
langues pratiquées par des minorités ethniques sont menacées.
Par
ailleurs, la langue coloniale, l'anglais, jouit d'un statut
particulier. 10 % des Indiens le pratiquent. Après
l'indépendance, l'État indien avait considéré que l'anglais
resterait langue officielle durant 15 ans, mais au terme de cette
période, les États et les communautés de langue dravidienne,
craignant la suprématie de l'hindi, ont revendiqué le maintien de
l'anglais comme langue officielle, pour faire contrepoids. De sorte
que l'anglais est, en maints états de l'Union indienne, considérée
comme une langue officielle à part entière. En réaction, l'usage
de l'anglais est vilipendé par les nationalistes hindous, qui
réclament l'hindi comme seule langue officielle. En fait, l'anglais
n'est correctement parlé que par une minorité d'universitaires ;
ceux qui appréhendent l'anglais comme deuxième ou troisième
langue, l'ont transformé en ce qui est appelé "hinglish",
devenue la langue branchée de la bourgeoisie sous l'influence notamment du cinéma bollywoodien.
Deux autres langues allogènes sont
pratiquées localement : le portugais, à Goa et le français, à
Pondichéry où 10 mille francophones vivent encore.
sources :
Inde : in Aménagement linguistique du
monde, par J. Leclerc :
http://www.axl.cefan.ulaval.ca/asie/inde-3pol-etats.htm
Wikipedia : langue de l'Inde :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_de_l%27Inde
lundi 2 septembre 2013
littérature et poésie en Inde : une rencontre littéraire avec Paul Zacharias et K. Satchidanandan
Ce 23 octobre, nous aurons l'honneur d'accueillir, dans le cadre de
Europalia, deux auteurs du Kerala, écrivains et poètes de premier plan.
Paul Zacharias né à Urulikkunnam, dans le Kerala vit
actuellement à Trivandrum (capitale du Kerala). Ses nouvelles,
écrites en malayalam, rompent avec les conventions littéraires en
adoptant délibérément un style caustique, dénué de tout
sentimentalisme pour dénoncer les pesanteurs traditionnelles de la religion et du communautarisme au sein de la société indienne. Ses positions
radicales, énoncées sans concessions, le confrontent souvent avec
les courants politiques réactionnaires, rétrogrades et
obscurantistes. La bibliothèque du Congrès accueille 13 oeuvres en
Malayalam. Peu d'écrits sont traduits en anglais : on peut citer
"Bhaskara Pattelar and other stories" (éd Manas books,
Chennai, 1992); "Reflections on a Hen in Her last Hour and other
Stories" (Penguin books), New Delhi, India) et "Praise the
Lord and what New, Pilate ?", (Katha books, India, 2002).
K.
Satchidanandan, né en 1946,
est un des écrivains les plus connus dans son pays. Poète, critique
littéraire, chroniqueur de presse, essayiste mais professeur
d'anglais, éditeur du journal de l'Académie nationale de
Littérature (Sahitya academy) "Indian
literature", il a à
son crédit plus de 23 recueils de poésie, 21 recueils d'essais sans
compter ses pièces de théâtre et ses récits de voyage. Sa poésie,
écrite en malayalam, est traduite en 17 langues y compris l'anglais,
le français, l'allemand et l'italien, et il a introduit, par ses
traductions, divers poètes en Inde dont Garcia Lorca, Pablo Neruda,
Alexander Block, Paul Celan ou Eugenio Montale. On ne compte plus ses
participations à divers festivals poétiques et congrès littéraires
de part le monde, visitant aussi biens les USA que la Chine, ainsi
que de nombreux pays du proche-Orient.
C'est
donc un pionnier de la poésie moderne bien connu pour son
articulation subtile entre le contexte socio-politique et la forme de
sa poésie. Narration, ironie et contemplation philosophique mettent en évidence les multiples contradictions de sa société et constituent des éléments décisifs d'une poésie de
résistance contre la normalisation de la pensée, le
conditionnement des masses et les formes modernes de
l'obscurantisme. Agissant contre l'intolérance, il n'hésite pas à
prendre parti contre les manifestations violentes et les querelles
communautaires qui sévissent en Inde surtout depuis la main mise du
pouvoir par les fondamentalistes hindous. Aussi, il prit part en 2010
au symposium de l'ONU à New-York sur "le rôle de la
littérature dans le désapprentissage de l'intolérance" et fut
nominé pour le prix Nobel de littérature en 2011
Paul
Zacharia et Koyamparambath Satchidanandan seront interviewés par
Alok Nandi, auteur et réalisateur multimédia.
La conférence
aurait lieu en anglais, avec traduction française et sera suivie d'un Verre
de l’amitié
Lieu :
Bibliothèque-médiathèque le
Phare
Chaussée
de Waterloo 935 – 1180 Uccle
le 23 octobre à 20 h
Entrée
libre, Infos
et réservations : 02
374 04 43 ou à l’adresse uccle.lephare@yahoo.fr
vendredi 9 août 2013
l'art de la calligraphie japonaise...
Le Shodo, un art millénaire
Enseignée dans toutes les écoles japonaise, le Shodô, l'art de la calligraphie, est plus une discipline d'accomplissement qu'une simple technique artistique d'écriture. Abandon de soi, maitrise du souffle, fusion avec la nature sont la condition d'une perfection esthétique nourrie de la philosophie Zen.Chaque trait du pinceau est justifié par la dimension quasi sacrale de l'écriture idéographique où la forme se confond avec le sens.
Le Shodo hérite de la tradition millénaire chinoise. Les premiers idéogrammes chinois apparurent au 28e S avant notre ère, mais la calligraphie se développe avec la standardisation de l'écriture sous la dynastie des Qin. Originellement gravée, la calligraphie chinoise s'adapte à l'invention du papier par l'utilisation des outils traditionnels utilisés encore de nos jours : pinceau, encre de chine solide, en bâton, pierre à encre, papier de riz, et napperon couvrant la table de travail.
C'est cet art traditionnel qui sera repris au Japon dès le 7e siècle de notre ère. L'histoire de la calligraphie japonaise comporte plusieurs périodes : Nara, Heian, Kamakura et Muromachi correspondant à une évolution stylistique liée à des changements politiques ou culturels. L'apport du bouddhisme Zen caractérise la période Kamakura et Muromachi, 16 et 17e siècles de notre ère, époque pourtant marquée par d'incessantes guerres entre Seigneurs. La période Edo, au 18e S, est plus ornementale, avec l'introduction en arrière-plan de motifs décoratifs, fleurs, papillons... Avec Konoe Nobutada (1565–1614) et Shōkadō Shōjō (1584–1639) - les trois Kan'ei Sanpitsu - Hon'ami Kōetsu (1558–1637), qui introduisit ce style ornemental, est considéré comme un des plus grands calligraphes dans le style wayō, style unique en son genre caractérisant toute la calligraphie japonaise.
Aujourd'hui, la calligraphie est une discipline obligatoire de l'enseignement primaire et secondaire au Japon, et elle est aussi enseignée dans plusieurs universités. Les compétitions entre calligraphes y sont régulièrement organisées.
L'influence du Zen est patent dans cette discipline, tout comme dans d'autres disciplines de maitrise de soi. Les corrections ou retouches sont prohibés, le calligraphe ne trace qu'un seul trait de pinceau de sorte que tout manque de confiance en soi se manifeste dans l'oeuvre produite. Le calligraphe soit être concentré et fluide dans son mouvement. Dans l'esprit Zen, l'art du pinceau (hitsuzendô) est une voie d'unification de l'individu avec la totalité tandis que dans la calligraphie traditionnelle, le but s'accomplit dans la jouissance esthétique de l'oeuvre. Ainsi, c'est plus dans l'abandon de soi - un état mental de vide, une spiritualité élevée, et la délivrance des passions - que dans la pure maitrise technique que le calligraphe Zen s'accomplira.
extrait de http://www.calligraphiejaponaise.sitew.com/ |
Le Phare organise un atelier, animé par Satoru Toma, d'initiation à la calligraphie japonaise. Il s'adresse à tous et toutes (il n'est pas besoin de connaitre le japonais).
Satoru Toma présente ainsi son atelier : "En utilisant le pinceau et l'encre de chine, nous allons principalement travailler le « Kanji » (idéogramme). Nous allons d'abord étudier des kanjis très simples comme (ichi - un), (kawa - rivière) puis petit à petit nous aborderons des kanjis plus complexes tout en développant différents styles d'écritures (hi - feu), (honoö - flamme). L'écriture japonaise et ses signes tracés par le pinceau sont intrinsèquement liés aux mouvements du corps et au souffle du calligraphe. Avant de chercher à atteindre un résultat, vous essaierez de sentir la naissance d'un souffle et d'un geste. Cet atelier est ouvert à tous, quel que soit le niveau. "
site web : Calligraphie japonaise - Syodo
note : Satoru Toma est aussi un photographe accompli qui explore les friches urbaines et périurbaines, ces coulisses d'un espace profondément bouleversé par les délocalisations économiques, constituant l'envers du décor de la prospérité en crise. A voir sur : http://www.satorutoma.com/
pour participer à l'atelier :
Dates : Le mardi de 18 à 20 h, du 17/09 au 17/12/2013 - hormis le 10/12.Prix : 150 € (80 € d'acompte) pour 12 séances. Possibilité d'acheter le matériel sur place : 20 €, pour encre de Chine, pinceau, récipient et papier.
Info et inscription : satorutoma@gmail.com, au PHARE, 935 ch; de Waterloo. - Uccle
la calligraphie japonaise sur la toile
- sur wikipedia (anglais): Japanese calligraphy
- sur japan-guide (anglais) : Japanese calligraphy
- sur wikipedia (français) : la calligraphie extrême-orientale qui traite surtout de la calligraphie chinoise
mercredi 7 août 2013
une écrivaine publique aux bibliothèques d'Uccle
Les bibliothèques d'Uccle vous offrent, à l'initiative de l'Echevin de la Culture, Carine Gol-Lescot et avec le soutien du Collège du Bourgmestre et Echevins d'Uccle, un ensemble de services diversifiés. Outre le prêt d'ouvrage et de médias, l'organisation de conférences et événements culturels, divers ateliers d'écriture et autres animations, les bibliothèques vous proposent désormais un service d'écriture publique.
Beaucoup de personnes éprouvent des difficultés à rédiger un texte : lettres officielles ou personnelles, curriculum vitae et lettres de motivation, rapports ou formulaires administratifs ou tout autre type d'écriture... une écrivaine publique vous accueillera dans les bibliothèques d'Uccle chaque lundi selon l'horaire suivant :
les 1er et 3e lundis
à la Bibliothèque Uccle-Centre
64 rue du Doyenné
tél. : 02 348.65.29
les 2e lundis
à la Bibliothèque Uccle-Homborch
34 avenue Homborchveld tél. : 02 374.19.25
les 4e lundis
au Phare
935 chaussée de Waterloo
tél. : 02 374 04 43
n'hésitez pas à demander des renseignements ou même à prendre rendez-vous </>
Beaucoup de personnes éprouvent des difficultés à rédiger un texte : lettres officielles ou personnelles, curriculum vitae et lettres de motivation, rapports ou formulaires administratifs ou tout autre type d'écriture... une écrivaine publique vous accueillera dans les bibliothèques d'Uccle chaque lundi selon l'horaire suivant :
les 1er et 3e lundis
à la Bibliothèque Uccle-Centre
64 rue du Doyenné
tél. : 02 348.65.29
les 2e lundis
à la Bibliothèque Uccle-Homborch
34 avenue Homborchveld tél. : 02 374.19.25
les 4e lundis
au Phare
935 chaussée de Waterloo
tél. : 02 374 04 43
n'hésitez pas à demander des renseignements ou même à prendre rendez-vous </>
vendredi 19 juillet 2013
Rebelles : revivre après la guerre
Comment survivre, enfant et soldat, à la guerre ? Comment revivre après l’expérience de l’horreur ? Quels remèdes apporter à la souffrance, aux violences, subies et commises par les enfants-soldats. Au coeur de l’Afrique déchirée par les guerres civiles, une enfants retrouve, en pleine guerre civile, le chemin de l’humanité à travers un amour quasi impossible. Un film visionnaire et profondément humain de Kim Nguyen, suivi d’un débat sur la reconversion d’enfants sortis des groupes armés au Sud-Kivu, avec Murhabazi Namegabe (Directeur du Bureau pour le Volontariat au Service de l’Enfance et de la Santé)fut présenté ce 26 juin au PHARE
C’est devant un public de près de 200 personnes que fut projeté ce remarquable film de Kim Nguyen. Le cinéaste aborde cette problématique douloureuse dans une langue cinématographique mêlant un réalisme sans fard et une vision poétique traduisant le vécu intérieur de Kamona, principale protagoniste de l’intrique. Jeune fille de 14 ans, elle raconte à l’enfant qui grandit dans son ventre l’histoire de sa vie dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Enlevée par les rebelles, Kamona a été forcée de tuer ses propres parents, depuis lors, leur fantômes la hante, et est considérée pour cette raison comme une sorcière protectrice de la troupe armée. Le seul qui l’aide et l’écoute est le Magicien, un garçon de 15 ans, albinos, qui veut l’épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience.
Au-delà de la poésie, ce sont les conditions terribles de l’embrigadement forcé des enfants soldats qui sont évoquées et la difficulté de se reconstruire lorsqu’ils échappent aux affres de la guerre. Cette reconstruction est l’objectif premier du "Bureau pour le Volontariat aux Service de l’Enfance et de la Santé", ONG établie au R.D. Congo, à Bukavu. Murabazi Numagabe, directeur du BVES, a présenté les conditions de travail de cette association.
La récupération des enfants s’accomplit sur base de négociations, souvent délicates, avec les groupes armés. Les volontaires - médecins, juristes, sociologues, anthropologues et psychologues - ont acquis une importante expérience sur le terrain et cela, dans des conditions difficiles. Un travail psychosocial, utilisant le psychodrame et diverses thérapies de résilience post-traumatique, vise à une "recivilisation" des enfants, et aboutit à leur réinsertion sociale et professionnelle, ainsi qu’à une réconciliation avec leur communauté d’origine. Ceci est rendu possible par une approche communautaire où la protection des droits des enfants est prise en main par la communauté de base, ainsi que par la création de structures transitoires, des centres d’accueil, pour la protection et la réinsertion familiale et communautaire des enfants "ex-soldats".
Par des actions concrètes et l’intensification de son plaidoyer pour la cause des enfants, le BVES est devenu, l’une des principales ONG congolaises humanitaires et de défense des droits de l’enfant à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cet engagement n'est pas sans risque, Murabazi Numagabe a plusieurs fois été menacé, mais son opiniâtreté et son courage lui a valu une notoriété internationale et le soutien assidu de plusieurs institutions internationales, ainsi que plusieurs prix récompensant des actions en faveur de l'enfance ou du développement.
note : le film "Rebelle" de Kim Nguyen est disponible à la médiathèque d'Uccle sous le n° : VR0498
note : le film "Rebelle" de Kim Nguyen est disponible à la médiathèque d'Uccle sous le n° : VR0498
jeudi 18 juillet 2013
un espace libre de lecture
Auparavant dénommée Bibliothèque
Uccle-Montjoie, la bibliothèque-médiathèque LE PHARE est quasiment
séculaire, ce fut en 1926 que la bibliothèque paroissiale du Rosaire fut
fondée et se développa par la suite grâce au dynamisme et la ténacité
de L. Bourguignon et son épouse. Elle s’installa tout d’abord à l’avenue
Montjoie pour être adoptée ensuite par la commune qui favorisa son
déménagement à la chaussée de Waterloo, dans une galerie commerciale
alors en pleine activité. La bibliothèque devint rapidement une
bibliothèque communale des plus dynamiques. Dès les années 1980, les
bibliothécaires entreprirent de moderniser et d’agrandir les locaux,
n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Progressivement et avec
constance, elle devint une des bibliothèques les plus importantes du
sud-est bruxellois.
Aujourd’hui cette vénérable institution est totalement transformée, optant radicalement pour l’avenir, sans renier toutefois son passé. Dans un environnement modernisé, elle bénéficie de l’informatisation, et diversifie ses services, s’intégrant dans le réseau des bibliothèques bruxelloises, comme pivot du réseau ucclois et s’insérant progressivement dans le cadre plus large de l’Union européenne.
En juin 2009, la médiathèque d’Uccle - sise auparavant à la chaussée d’Alsemberg - emménage au 935 la chaussée de Waterloo, fusionnant en quelque sorte avec la bibliothèque communale. Elle sera inaugurée officiellement en octobre 2009 par l’Echevin Carine Gol-Lecaut. Cette fusion est l’occasion de nouvelles synergie qui feront du PHARE un outil de médiation sociale et culturelle,un espace d’échange et de convivialité où le loisir se conjugue avec la culture. Les usagers inscrits à la médiathèque de la communauté française de belgique peuvent désormais y emprunter des médias divers : CD, DVD, jeux vidéo et outils multimedias.
les bibliothèques d'Uccle ont leur site : site web des bibliothèques d'uccle
Nous l'avons quelque peu simplifié et remanié, optant pour l'ouverture d'un espace de publication sous forme d'un blog nourri régulièrement par des comptes rendu de nos activités, des annonces et des critiques de livres et médias.
Libellés :
Bibliothèque Le Phare
Pays/territoire :
Uccle, Belgique
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