vendredi 19 juillet 2013

Rebelles : revivre après la guerre

Comment survivre, enfant et soldat, à la guerre ? Comment revivre après l’expérience de l’horreur ? Quels remèdes apporter à la souffrance, aux violences, subies et commises par les enfants-soldats. Au coeur de l’Afrique déchirée par les guerres civiles, une enfants retrouve, en pleine guerre civile, le chemin de l’humanité à travers un amour quasi impossible. Un film visionnaire et profondément humain de Kim Nguyen, suivi d’un débat sur la reconversion d’enfants sortis des groupes armés au Sud-Kivu, avec Murhabazi Namegabe (Directeur du Bureau pour le Volontariat au Service de l’Enfance et de la Santé)fut présenté ce 26 juin au PHARE

C’est devant un public de près de 200 personnes que fut projeté ce remarquable film de Kim Nguyen. Le cinéaste aborde cette problématique douloureuse dans une langue cinématographique mêlant un réalisme sans fard et une vision poétique traduisant le vécu intérieur de Kamona, principale protagoniste de l’intrique. Jeune fille de 14 ans, elle raconte à l’enfant qui grandit dans son ventre l’histoire de sa vie dans l’armée des guerriers rebelles d’un pays d’Afrique Centrale. Enlevée par les rebelles, Kamona a été forcée de tuer ses propres parents, depuis lors, leur fantômes la hante, et est considérée pour cette raison comme une sorcière protectrice de la troupe armée. Le seul qui l’aide et l’écoute est le Magicien, un garçon de 15 ans, albinos, qui veut l’épouser. Au fil des mois passés ensemble, Komona et Le Magicien tombent amoureux et s’évadent pour vivre leur amour et trouver la voie de la résilience.
Au-delà de la poésie, ce sont les conditions terribles de l’embrigadement forcé des enfants soldats qui sont évoquées et la difficulté de se reconstruire lorsqu’ils échappent aux affres de la guerre. Cette reconstruction est l’objectif premier du "Bureau pour le Volontariat aux Service de l’Enfance et de la Santé", ONG établie au R.D. Congo, à Bukavu. Murabazi Numagabe, directeur du BVES, a présenté les conditions de travail de cette association. La récupération des enfants s’accomplit sur base de négociations, souvent délicates, avec les groupes armés. Les volontaires - médecins, juristes, sociologues, anthropologues et psychologues - ont acquis une importante expérience sur le terrain et cela, dans des conditions difficiles. Un travail psychosocial, utilisant le psychodrame et diverses thérapies de résilience post-traumatique, vise à une "recivilisation" des enfants, et aboutit à leur réinsertion sociale et professionnelle, ainsi qu’à une réconciliation avec leur communauté d’origine. Ceci est rendu possible par une approche communautaire où la protection des droits des enfants est prise en main par la communauté de base, ainsi que par la création de structures transitoires, des centres d’accueil, pour la protection et la réinsertion familiale et communautaire des enfants "ex-soldats". Par des actions concrètes et l’intensification de son plaidoyer pour la cause des enfants, le BVES est devenu, l’une des principales ONG congolaises humanitaires et de défense des droits de l’enfant à l’Est de la République Démocratique du Congo. Cet engagement n'est pas sans risque, Murabazi Numagabe a plusieurs fois été menacé, mais son opiniâtreté et son courage lui a valu une notoriété internationale et le soutien assidu de plusieurs institutions internationales, ainsi que plusieurs prix récompensant des actions en faveur de l'enfance ou du développement.


note : le film "Rebelle" de Kim Nguyen est disponible à la médiathèque d'Uccle sous le n° : VR0498

jeudi 18 juillet 2013

un espace libre de lecture

Auparavant dénommée Bibliothèque Uccle-Montjoie, la bibliothèque-médiathèque LE PHARE est quasiment séculaire, ce fut en 1926 que la bibliothèque paroissiale du Rosaire fut fondée et se développa par la suite grâce au dynamisme et la ténacité de L. Bourguignon et son épouse. Elle s’installa tout d’abord à l’avenue Montjoie pour être adoptée ensuite par la commune qui favorisa son déménagement à la chaussée de Waterloo, dans une galerie commerciale alors en pleine activité. La bibliothèque devint rapidement une bibliothèque communale des plus dynamiques. Dès les années 1980, les bibliothécaires entreprirent de moderniser et d’agrandir les locaux, n’hésitant pas à mettre la main à la pâte. Progressivement et avec constance, elle devint une des bibliothèques les plus importantes du sud-est bruxellois.

accueil au Phare



Aujourd’hui cette vénérable institution est totalement transformée, optant radicalement pour l’avenir, sans renier toutefois son passé. Dans un environnement modernisé, elle bénéficie de l’informatisation, et diversifie ses services, s’intégrant dans le réseau des bibliothèques bruxelloises, comme pivot du réseau ucclois et s’insérant progressivement dans le cadre plus large de l’Union européenne.

En juin 2009, la médiathèque d’Uccle - sise auparavant à la chaussée d’Alsemberg - emménage au 935 la chaussée de Waterloo, fusionnant en quelque sorte avec la bibliothèque communale. Elle sera inaugurée officiellement en octobre 2009 par l’Echevin Carine Gol-Lecaut. Cette fusion est l’occasion de nouvelles synergie qui feront du PHARE un outil de médiation sociale et culturelle,un espace d’échange et de convivialité où le loisir se conjugue avec la culture. Les usagers inscrits à la médiathèque de la communauté française de belgique peuvent désormais y emprunter des médias divers : CD, DVD, jeux vidéo et outils multimedias.

les bibliothèques d'Uccle ont leur site : site web des bibliothèques d'uccle
Nous l'avons quelque peu simplifié et remanié, optant pour l'ouverture d'un espace de publication sous forme d'un blog nourri régulièrement par des comptes rendu de nos activités, des annonces et des critiques de livres et médias.